Le bon usage des nouveaux médias A faire et ne pas faire Tanja (38 ans): “Je travaille comme caissière dans un supermarché. C’est assez lamentable de voir combien de personnes passent devant moi en téléphonant. J’entends parfois des conversations très drôles, d’autres plus embarrassantes. Une femme qui téléphone, parle de son amant et dit qu’elle doit aller consulter le médecin parce qu’elle a ‘attrapé quelque chose’. Un homme qui chuchote ‘Je t’aime tellement, petite crotte’. Mais ces échanges téléphoniques peuvent aussi être blessants, comme si je n’existais pas. Quelqu’un qui dit: ‘Je dois raccrocher, je suis à la caisse’ sera gratifié d’un sourire radieux de ma part !” L’aspect positif des nouveaux médias, c’est qu’ils rapprochent sensiblement les gens. On peut vous joindre n’importe où, vous pouvez suivre l’actualité et recevoir des courriels quand et où vous voulez. Le revers de la médaille c’est que vous êtes finalement toujours joignable. Le conseil? Faites preuve de bon sens: dans les salles de cinéma, au cours d’un repas, éteignez votre téléphone. Et ne décrochez pas au guichet d’une banque ou à la caisse d’un supermarché. C’est une règle de politesse élémentaire. Tout le monde connaît les règles d’usage de base, mais qu’en est-il des nouveaux médias? Que peut-on faire et ne pas faire quand on envoie un courriel ou un SMS? Yunomi les résume pour vous. Ne téléphonez pas n’importe où Ne vous disputez pas en mode virtuel Ne soyez pas toujours joignable Mieke (45 ans): “Mon mari a oublié notre 15e anniversaire de mariage. Verte de rage, j’ai plongé sur Facebook pour donner libre cours à ma frustration. D’emblée, j’ai reçu le soutien et l’encouragement de mes amis, et je me suis sentie beaucoup mieux. Mon mari est alors rentré à la maison, avec une valise déjà faite... Il avait prévu un voyage surprise pour fêter notre anniversaire de mariage. Je me suis sentie tellement coupable! En plus, il s’est avéré que plusieurs amies avaient envoyé un mail désagréable à mon mari. J’ai retenu la leçon, je m’en tiens dorénavant au bon vieux journal quand je suis contrariée.” Il faut bien reconnaître que c’est tentant de se défouler sur le net. Mais les nouveaux experts des médias le rappellent: soyez vigilantes quand vous publiez quelque chose sur Internet, car c’est au vu et au su de tout le monde, pour l’éternité. Se disputer virtuellement? Ne le faites pas. Prenez rendez-vous pour exprimer vos griefs, appelez si nécessaire, mais ne les mettez jamais noir sur blanc, vous pourriez un jour le regretter. Sofie (34 ans): “Dernièrement, alors que je sortais d’un bain délicieusement relaxant, j’ai constaté que j’avais six appels en absence d’une amie. J’ai pensé qu’il lui était arrivé quelque chose de grave, je l’ai donc appelée sur-le-champ. ‘Pourquoi ne répondstu pas? Où étais-tu? ‘, m’a-t-elle demandé. Elle voulait simplement faire un brin de causette! Je suis devenue furibarde. Si je ne prends pas l’appel la première fois, cela veut tout de même dire que je suis occupée? Ce n’est pas parce que j’ai un GSM qu’elle peut me harceler !” Depuis l’arrivée du GSM, nous sommes devenus de plus en plus exigeants en matière de ‘joignabilité’. Et il faut oser y mettre un terme pour son propre bien-être et sa sérénité. Faites comme Sofie et faites comprendre que vous n’avez pas à être disponible continuellement. Vous pouvez par exemple instaurer un nouveau code de conduite à la maison: pas de GSM à table. Vous venez de passer votre temps à cuisiner pendant une demi-heure. Demandez donc un minimum de respect pour vos talents culinaires et mettez d’emblée vos enfants au pas. Pagina 41
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Yunomi N°6 - Avril 2011 Lees publicatie 4Home